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L’impact considérable du stress thermique sur la fertilité en France

Le stress thermique a un fort impact sur la santé et la production des bovins. Fin juin 2023, une synthèse réalisée par l’Idele met en lumière des chiffres sur l’impact de la chaleur sur la production laitière, la reproduction et les cellules.

Cette étude s’appuie sur des données contrôle laitier et reproduction sur la période 2010-2020 et sur la France entière. Tous les élevages sont intégrés : ceux ayant mis en place des systèmes de refroidissement type ventilation, arrosage ou non.

Le THI (combinaison de la température et de l’humidité relative) est l’indicateur utilisé pour calculer des situations de stress thermique. Pour repère, un THI de 55 correspond à une température moyenne de 12°C à 70 % humidité relative et un THI 70 à 22,5°C de température moyenne à 70 % d’humidité. Ce THI a été calculé sur la France entière pour des zones de 8 km sur 8 km (maillage météo France) pour relier chaque élevage à un calcul de THI de proximité.

Effet du THI moyen sur les 3 jours avant contrôle sur la production laitière
impact stress thermique

Effet THI moyen sur les 3 jours avant le jour du contrôle (jour du contrôle inclus) sur la production laitière des vaches de races Holstein, Montbéliardes et Normandes en première et deuxième lactation

Pour la production laitière, le THI retenu est la moyenne des 3 jours précédents le contrôle.

Dès THI 60, la production laitière baisse pour les 3 races. A plus de 70 de THI, le lait baisse de 1,5 à 2 kg pour toutes les parités et toutes les races.

Effet du THI moyen sur les 8 jours suivant l’insémination
impact stress thermique

Effet THI moyen sur 8 jours suivant l’IA sur le taux de conception de la 1ère IA des femelles primipares de races Holstein et Montbéliardes

En matière de reproduction, l’impact est encore plus marquant. Le THI repris est celui suivant les 8 jours après l’insémination. Dans ce contexte, un THI supérieur à 75 impacte très fortement la fertilité : – 20 points en Holstein et – 10 points en race Montbéliarde.

Ces impacts sont très forts et surviennent des THI > 65.

A noter que les mêmes études réalisées en Hollande et en Espagne donnent des incidences nettement moindres. Le niveau d’équipement pour gérer le stress thermique dans ces pays est plus élevé. Cela réduit les stress thermiques et leur impact sur les animaux.

Le niveau d’équipement des élevages français pour réduire les stress thermiques (ventilateurs, arrosage…) augmente. La bonne gestion du troupeau se doit d’être efficace dans ces moment-là : accès à l’eau, l’ombre, l’alimentation…

La mise en place d’une gestion du stress thermique est une nécessité dans chaque élevage.

Yann Martinot, directeur technique

Cette gestion du stress thermique doit être adaptée à chaque situation. En effet, un système pâturant n’a pas les mêmes contraintes qu’un système sans pâture. Nous sommes présents pour vous conseiller sur les différentes dimensions : ventilation, gestion de l’abreuvement, nutrition…

Pour rappel, vous pouvez consulter notre point sur le confort thermique des animaux.

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