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La non délivrance correspond à l’absence d’expulsion de la totalité ou d’une partie des enveloppes fœtales au delà de 24 heures après vêlage. Devant une non-délivrance, certains éleveurs hésitent sur l’attitude à adopter : faire « délivrer » la parturiente, ou ne pas intervenir et surveiller.

Deux cas de figures :

1. La délivrance va, apparemment, être complète si l’éleveur intervient manuellement (déjà quasiment entièrement expulsée, ou pendant presque entièrement à la vulve)

  • Délivrance manuelle envisageable, au moins 24 heures après le vêlage, après hygiène soignée de la vulve et de l’intervenant (gants)
  • Pose d’objets gynécologiques
  • Surveillance de l’état de l’animal les jours suivants (appétit, température, production, …)
  • Appel du vétérinaire si symptômes suspects.

2. La délivrance a peu de chance d’être complète (avortement, jumeaux,…) ou il existe des facteurs de risque (vêlage difficile, déchirure, veau mort,…)

  • Dilacérer (couper) les parties du placenta qui pendent au niveau de la vulve
  • Pose avec une hygiène draconienne d’objets gynécologiques
  • Eventuellement injection d’antibiotiques (type pénicilline) par voie intramusculaire : si détérioration de l’état général constatée ou lors de risque accru (vêlage difficile, veau mort, nombreuses manipulations au vêlage, déchirure vaginale,..)
  • Surveillance de la température de l’animal et conseils vétérinaires si besoin
  • A J10 (réouverture du col) : retirer le placenta qui veut « bien venir »
  • Injection de Prostaglandines vers J20
  • Examen génital par un vétérinaire à J30 est recommandé pour vérifier l’involution utérine (rétractation), l’absence de métrite et la reprise de l’activité ovarienne.

Des soins appropriés en cas de non délivrance permettent d’éviter les métrites quelles soient sévères ou moins sévères (endométrites). Celles-ci étant une cause majeure d’échec à l’insémination.

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