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Gain de temps et augmentation de la production laitière sont attendus avec la mise en place d’un robot de traite. Mais ce n’est pas systématique et d’autres contraintes apparaissent.

Si le robot supprime la pénibilité et les astreintes à heures fixes de la traite, il ne remplace en aucun cas l’éleveur. Le gain de temps moyen observé est d’environ 2 minutes par vache par jour soit 2 h pour un troupeau de 60 VL. Attention, ce gain est variable de 0 à 20 % en fonction :

  • du temps passé à la traite avant la mise en place du robot : plus il est long, plus le temps libéré sera grand
  • de la saturation de la stalle : plus le nombre de vaches sur un robot est proche de 70 et plus la présence de l’éleveur est requise pour optimiser les passages.
  • des alertes envoyées par le robot. Les astreintes sont déplacées dans la journée mais sont par nature imprévisibles. Le robot peut déclencher une alerte à n’importe quelle heure du jour et de la nuit pour un problème sur la stalle. Ce qui implique de rester à proximité. Il est donc primordial d’être plusieurs personnes à maitriser le fonctionnement du robot et de son logiciel. Il est dangereux que tout repose sur les épaules de la même personne.

Il est également à noter que les remplacements extérieurs sont plus difficiles (WE, congés…).

Coté production laitière, elle augmente en général, dans les années qui suivent l’installation du robot, à l’exception des cheptels où la production est déjà à 10 – 12 000 kg à la base. Cette augmentation peut s’expliquer par :

  • l’augmentation du nombre de traites / jour
  • une alimentation pilotée par des tables d’alimentation automatiques qui adaptent les quantités de concentrés en fonction de la production journalière de chaque vache. Globalement les pics de lactation sont plus élevés, mais la persistance est souvent moindre sur le reste de la lactation et les durées de tarissement s’allongent. Il est donc très important de surveiller de près ses délais de mise à la repro.

Cette augmentation de production peut s’accompagner d’une baisse des taux par effet dilution. La sélection génétique est un bon levier pour estomper ce phénomène.

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