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La tique se nourrit de sang sur l’hôte qu’elle parasite. Outre cette gêne, elle véhicule parfois des pathologies potentiellement graves.

Les espèces de tiques les plus répandues en France sont Ixodes, Dermacentor et Haemaphysalis. La tique affectionne certaines régions de l’animal : la tête, la nuque, la mamelle, la vulve et la base de la queue. Son pic d’activité est le printemps et l’automne.

Elle vit préférentiellement dans les broussailles, les haies et les hautes herbes. La lutte chimique par les traitements antiparasitaires externes des animaux doit donc s’accompagner d’une lutte agronomique par minimisation de ces biotopes.

Le tableau ci-dessous, présente les principales maladies transmissent par la tique ainsi que les méthodes de lutte.

ParasiteÉpidémiologieSymptômesDiagnosticMéthodes de lutte*
La babésiose
« pissement de sang »
Babesia divergens– Partie Ouest de la France
– Parasite des globules rouges
– Immunité de prémunition suite à une primo-infection
Fièvre (>41°C)
Anémie, anorexie, faiblesse, diarrhée, déshydratation, pissement de sang (hémoglobinurie), muqueuses pales
– Pissement de sang
– Examen d’une goutte de sang au microscope
– Curatif : imidocarbe
– Préventif : contact avec les tiques sous protection d’imidocarbe afin d’acquérir une immunité
L’AnaplasmoseAnaplasma marginale– Quasiment toute la France
– Parasite des globules rouges
– Sensibilité plus importante chez les adultes de 3 ans et plus
– L’animal atteint reste porteur toute sa vie
– Forme inapparente chez les jeunes < 9 mois
– Forme grave : fièvre en dent de scie, anorexie, abattement, constipation, anémie, jaunisse sans pissement de sang (hémoglobinurie), parfois avortements
– Forme bénigne : fièvre et anémie modérée
– Anémie et ictère
– Examen d’une goutte de sang au microscope
– ou sérologie 3 semaines après infection
– Curatif : imidocarbe + oxytétracycline longue action (2 fois à 15 jours d’intervalle)
– Préventif : néant
L’EhrlichioseAnaplasma
marginale
Anaplasma phagocyto-phylum
– Quasiment toute la France
– Parasite des globules blancs
– Présence partout dans les biotopes à tiques
– Jeunes animaux plus sensibles : immunité de prémunition suite à une primo-infection
– Zoonose : anaplasmose humaine
Fièvre, chute de production, apathie, symptômes respiratoires (toux, dyspnée), œdème froid des paturons (1 cas sur 10), avortements– Examen d’une goutte de sang au microscope
– ou sérologie 3 semaines après infection
– Curatif : oxytétracycline durant 5 à 6 jours
ou oxytétracycline longue action : 2 à 3 fois à 48 heures d’intervalle
– Faire pâturer les génisses sur les parcelles infectées pour l’acquisition d’une immunité (sous surveillance !)
La Borreliose
ou Maladie de Lyme
Borrelia burgdorferi– Toute la France sauf Sud- Est
– Touche l’Homme (zoonose), les chiens, les chevaux et les bovins
– Bactérie extracellulaire
Signes cutanés très discrets
Fièvre, arthrites, saignements de nez, uvéites, diarrhées, avortements, baisse de production
Évolution possible vers une forme rhumatologique
– Sérologie entre 1 et 3 semaines après infection
– Post mortem : coloration de gram à partir de divers organes
Curatif : oxytétracycline durant 30 jours
La Fièvre QCoxiella burnetii– Toute la France
– Bactérie intracellulaire
– Forte résistante : 2 ans dans les bouses et fumiers, 1 mois dans l’urine
– Mode de transmission majeur : les ruminants infectés via les produits de la mise bas (placenta, mucus vaginal), l’urine, les fèces
Mode de transmission mineure mais existant : les tiques
– Zoonose : fièvre Q humaine
– L’animal atteint reste porteur toute sa vie : excréteur lors d’immunodépression (vêlage, stress)
Fièvre, anorexie, fatigue,
Avortements, veaux peu viables, non délivrance, métrite, infertilité,
Pneumonie sur les jeunes
– PCR sur écouvillon vaginal post avortement
– Sérologie pour un diagnostic troupeau : 2 prélèvements à 3-4 semaines d’intervalle pour cinétique
– Curatif : oxytétracycline durant 5 à 6 jours
ou oxytétracycline longue action : 2 à 3 fois à 48 heures d’intervalle
– Vaccination préventive de pré-troupeau
– Isolement des parturientes, hygiène et désinfection du box vêlage,
– Destruction des avortons et délivrances
– Gestion des fumiers et lisiers
– Contrôle à l’introduction

* Autres que la lutte agronomique et le traitement antiparasitaire des animaux

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