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Cette année encore, une analyse fine et régulière de votre ensilage de maïs est nécessaire à une optimisation des rations au regard des chaleurs extrêmes rencontrées pendant le printemps et l’été.

Conseils pour les rations hivernales :

  • Analyser le profil d’énergie et la dégradabilité de l’amidon.
  • Assurer l’optimisation de la valeur amidon/ digestibilité des fourrages (NDF).
  • Intégrer dans le rationnement les maïs dont les valeurs énergétiques se tiennent.

Premiers retours d’analyse :

Sec, peu d’amidon, faible en énergie

Après un printemps et un été chauds et secs pour 2022 et des conditions de pousse bien souvent difficiles, les rendements sont très variables dans le département de l’Orne : de 8 à 16 T MS (Matières Sèches) selon les zones géographiques, les réserves utiles en eau de chaque parcelle et les dates de semis.

Ces conditions de pousse ont très fortement impacté le profil nutritionnel des maïs ensilages récoltés.

Voici les tendances des 55 premiers échantillons :

  • Très sec cette année à plus de 36 % de MS. À noter que l’écart matière sèche plante entière et maturité des grains était décalé cette année avec des grains normalement mûrs à 36 % MS plante entière.

Quels risques d’un maïs trop sec ?

  • Problème de tassage, moindre fermentation des grains de maïs avec des DT qui restent faibles si les grains sont moyennement éclatés (DT moyenne de 64 % cette année en ce moment).
  • Amidon faible à très faible : des analyses à moins de 15 % d’amidon ! Les fortes chaleurs et l’absence de pluie durant la fécondation et les 10 jours suivants (risque d’avortement) ont très fortement impacté certaines zones et parcelles. Ce point sera plus particulièrement à suivre cet hiver : quel profil d’énergie et quelle dégradabilité de l’amidon ?
  • Digestibilité des fourrages (NDF) : moins d’amidon et donc plus de fibre avec le NDF qui augmente. Cela va rendre les rations moins acidogènes (moins d’amidon et plus de fibre) mais également moins laitière si une optimisation de la valeur amidon/NDF de la ration n’est pas assurée.
  • Valeur énergétique DCS (Digestibilité Cellulase) : faible. Elle a suivi la tendance amidon NDF. Les maïs faibles en amidon (<15 %) ont malgré tout des valeurs énergétiques en UFL qui se tiennent (0,85 – 0,90 UFL) grâce à une valeur en sucre élevée (lorsqu’il n’a pas pu être transféré dans les grains, il s’est accumulé dans les feuilles). À noter que ce profil particulier est à bien intégrer dans le rationnement car le sucre est très rapidement digestible dans le rumen (100 % digestion dans le rumen à 50 %/h contre 65 %/h pour l’amidon dans le rumen à une vitesse de 8 – 12 %/h).

Les conseillers Elvup ont commencé à intégrer cette donnée dans les rations.

Un cubage des silos pour évaluer avec précision les rendements est également précieux afin de relier ces conditions météo assez extrêmes et le rendement de cette culture dans ces conditions. Ces données sont importantes pour l’optimisation des systèmes fourragers de demain.

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